Prune verte et cheval de bambou

Spectacle

Prune verte et Cheval de bambou

Public : 5-12 ans
Mise en scène : Vincent Vergone
La femme-lune : Emilie Pachot ou Jennifer Cabassu
Le pêcheur : Vincent Vergone ou François Créton
Lumières : Stéphane Bottard ou Benoît Aubry
Musique : Marie-Hélène Bernard
interprétée par : Fumie Hihara
Poèmes : Camille Loivier
Costumes : Laure Jéger
Photos : Agnès Desfosses
En résidence à l’Espace Renaudie à Aubervilliers, au Théâtre des Frères Poussière à Auberviliers et à la Friche des Lacs de l’Essonne-Amin Théâtre.
En coréalisation avec le Théâtre Dunois
Avec le soutien de La Muse en Circuit.
Une sélection Le Printemps des Poètes.

Avec le soutien de la DRAC Île-de-France – Ministère le Culture, de la Région Ile-de-France, du Département de la Seine-Saint-Denis.

Prune verte et Cheval de bambou peut être lu à plusieurs niveaux. On peut y voir un conte ou une histoire surréaliste, il peut être lu aussi d’un point de vue philosophique comme une relation amoureuse entre l’Homme et la Nature, relation qui se termine par la disparition de la femme-lune et l’errance solitaire du pêcheur parmi les fantômes de ses souvenirs.

Cette femme-lune est une sorte de « pierrot lunaire » féminin, et extrême-oriental. Elle est vêtue de blanc, et porte un masque. Elle représente indifféremment la vie, la nature, la liberté. Tout à la fois, danseuse, mime, masque, ombre, ou silhouette lumineuse, ce personnage énigmatique tient la lumière dans sa main noire, feu avec lequel elle donne vie. Elle est insaisissable dans son essence, elle joue avec le pêcheur, mais disparaît sitôt qu’il cherche à la saisir, telle une eau vive ou bien un fantôme. Elle meurt plutôt que d’être possédée. Ne restera alors qu’une Lune suspendue, Lune qui deviendra bleue, tournant sur elle-même, inversant le rapport entre la Terre et la Lune, entre cet astre mort et notre Terre vivante.

Le pêcheur est plus ambigu, il est le démiurge, à la fois puissant et impuissant, amoureux d’un amour impossible, rêveur nostalgique parfois violent, il représente l’être humain dans sa puissance et sa petitesse. C’est une sorte de fantôme errant, on ne sait pas s’il est mort ou vivant, s’il est un survivant d’un passé qui lui revient, s’il se souvient d’un monde vivant ou s’il vit un présent qui court à sa perte. Il est le personnage d’une histoire dont il tire les ficelles, manipulateur à vue d’un décor qu’il crée et modifie à sa guise.

Toute la partie centrale de la pièce est constituée d’un jeu entre les deux personnages. Le pêcheur abandonne son corps immobile, masque et vêtement qui restent figés et vides. L’être-pêcheur qui habitait ce corps, engage un jeu de rencontre et d’échanges poétiques avec l’être-lune. Ayant abandonné son masque, le pêcheur devient plus humain, plus enfantin, plus drôle, c’est une sorte de mime lui aussi, qui n’est pas sans rappeler les personnages du cinéma burlesque.

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